24 au 27/01/2015
Mes premiers pas sur ce nouveau pays ont commencés par la plus grande ville de l’Île du Sud, tristement connue pour ses tremblements de terre qui l’ont en partie détruite en 2011, Christchurch. Ici, les cicatrices sont partout, des bâtiments fermés, cassés, en partie détruits à tous les coins du centre ville, notamment la cathédrale, symbole de ce drame. Le centre ville historique est plutôt fantomatique, cela donnerait presque des frissons…
Par endroit, il reste tout de même des espaces sauvés des tremblements de terre, notamment une rue touristique à l’européenne, avec son tramway et son magicien (qui tient un discours ironique tous les jours en place publique, sur l’éducation, la place des femmes dans la société, la servitude du travail et la magie. Difficile de savoir à quel moment il était sérieux et à quel moment il ne l’était pas!)
Cette magnifique structure a elle aussi été préservée malgré les incidents. Elle est pourtant située sur la place de la cathédrale… Elle représente les écosystèmes et plantes qui devaient se trouver à l’emplacement de la cathédrale avant que les hommes n’arrivent.
Les bâtiments les plus touchés en 2011 ont été démolis, laissant place à de larges espaces en plein milieu de la ville. Le rêve pour certains Parisiens, de mauvais souvenirs pour les kiwis. Une grande campagne de ‘gap filling’ a donc été lancée et de nombreux projets ont émergés. Il est assez facile de faire le tour de la plupart d’entre eux en se promenant une journée à pieds.
Le drame a beaucoup touché les habitants et le souvenir des disparus est apparent à plusieurs endroits, notamment les Empty white chairs, 185 chaises, une pour chacune des victimes, toutes différentes comme le sont les personnes, peintes en blanc et ouvertes au public.
Et puis il faut bien aller de l’avant. Une nouvelle cathédrale était donc nécessaire, et donc c’est un architecte japonais qui s’y est collé. Pour un résultat un peu déconcertant au premier abord: la Cardboard cathedral. Une forme originale, des matériaux de récupération (des tubes de carton), même si je n’étais pas convaincue au début, finalement c’est pas si mal!
Pour plus d’informations (pour anglophones) : http://en.wikipedia.org/wiki/Cardboard_Cathedral
La plupart des magasins et commerces ayant également été durement touchés, un nouveau centre commercial a émergé de terre, le Re:Start. Les locaux sont en fait des containers. L’ensemble est sympathique et mérite un détour!
Et au milieu de décombres, un peu de couleur ne fait pas de mal… Dans l’hyper centre, les barrières empêchant d’accéder aux bâtiments abîmes sont décorées de cubes de couleur…
Un peu partout, des graffitis géants décorent les murs de bâtiments fermés, voués à être démolis.
Des œuvres d’art ornent des espaces vides. Il est possible de récupérer une carte de la ville au iSite (centre d’information touristique) présentant l’ensemble des lieux à visiter pour voir toutes les œuvres d’art.
Et puis il y a aussi quelques projets intéressants qu’on trouve en se promenant dans les rues, notamment un étonnant site de ferme urbaine sur une ancienne friche : http://www.gardencity.org.nz/projects/agropolis/#pagetitle
Pour conclure, l’ambiance de Christchurch est vraiment particulière: à la fois pesante par ses vides et ses ruines de partout et en même temps pleine de vie et de couleur grâce à tous ces artistes …