Last but not least : Holiday park assistant

Depuis le 07/05/2015

Bon, les vendanges sont finies, les pommes ce n’est pas mon truc, il faut bien que je gagne ma vie… J’avais espéré trouver un travail dans le secteur tertiaire, qui me permettrait de passer mes journées dehors et mes soirées au chaud, avec si possible d’autres voyageurs. Le destin en aura voulu autrement, me voici assistante manager dans un holiday park à Nelson. Assistante manager, titre un peu pompeux pour dire femme à tout faire, spécialement quand les managers sont eux en congés. Du coup, je me retrouve à faire à la fois femme de chambre, femme de ménage, mais aussi réceptionniste et bientôt peintre en bâtiment! Je passe donc la plupart de mes journées dedans et jusqu’à il y a peu, je dormais (gracieusement) dans mon van/voiture sur le camping. Maintenant, depuis qu’il gèle, je crois qu’ils en ont eu assez d’avoir une clocharde au pied de la réception (pour pouvoir me brancher pour avoir du chauffage), j’ai maintenant ma propre “cabin”. C’est à dire un petit mobil-home avec un lit double et un lit simple (au cas où je me dispute avec moi-même, cela peut être utile).

Ah oui, qu’est-ce qu’un holiday park? C’est un combo de plusieurs types d’hébergements sur le même centre, ce qui convient donc à toutes les bourses. Cela va de l’emplacement de tente, à la luxueuse chambre de motel, en passant par des emplacements pour camping car avec électricité, des “cabins” simples (comme celle que j’occupe) et des “kitchen cabins” comportant en plus des lits une cuisine équipée, une table, et une télé. Toutes les bourses vous disais-je!

Et le boulot en lui-même? Et bien, il y a deux aspects. Quand les managers sont en congés (2,5 jours par semaine), je m’occupe de tout le park. Quand ils sont là, je ne fais quasiment que du ménage. Donc en conclusion, c’est pas mal de ménage, surtout pour les chambres du motel. Faire des lits au carré, ça me rappelle des souvenirs, il n’y a pas trop de soucis. Laver des sanitaires et une cuisine commune, je m’en sors pas trop mal. Par contre, ici, j’apprends les finesses du métier, notamment pour les chambres de motel. Des plis, encore des plis et toujours plus de plis… J’ai peut être l’esprit trop pratique pour en voir l’intérêt, mais je vous laisse juger par vous-même…

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Tout d’abord, il faut replier le rebord de la couette.
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Puis on replie par dessus le drap, dont le rebord a lui aussi été replié auparavant.
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Et enfin, on place les oreillers dans un repli du dessus de lit…

Cette dernière action me laisse sans voix! Cela me parait tellement grotesque, puisque de toute façon, pour ouvrir son lit, le client va devoir retirer les oreillers qui sont DANS le dessus de lit… Mais ce n’est pas fini!

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Déplier les serviettes fournies par le blanchisseur pour les replier en 3.

A ce qu’il paraît cela fait plus joli sur les lits. Mais bon, c’est toujours ça à faire en plus, surtout qu’on le fait pour toutes les serviettes, même celles qui sont changées tous les jours lorsque les clients restent plusieurs jours consécutifs. Et ce n’est toujours pas fini!

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Replier les petites serviettes en triangle et rouler la dernière à poser par dessus.
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Il n’y a pas à dire, je suis devenue une pro du pliage de papier toilette!

Ces détails sont bien entendu pour les chambres les plus chères. Je ne m’amuse pas à faire des cygnes en papier pour les toilettes communes… En plus de tout ça, quand les managers sont absents, je gère le téléphone, les mails et la réception des clients (et des fournisseurs). Donc je pratique pas mal la langue anglaise, à l’oral comme à l’écrit, et je m’amuse maintenant à essayer de deviner l’origine des clients. Depuis que la manager a découvert que mon anglais écrit était pas mal, elle me laisse faire les devis. J’ai également le téléphone de service 24h/24 sur moi au cas où quelqu’un ait besoin de quelque chose (et qu’il ne puisse pas attendre le lendemain).

Pour conclure, ce n’est absolument pas le boulot de mes rêves. Moi qui voulait du secteur primaire, me voici en plein dans le tertiaire. Obligée d’être souriante à tout moment (même en débouchant les toilettes, il y a toujours quelqu’un pour t’appeler à ce moment là). Mais au moins je gagne des sous, j’ai un nombre d’heures minimum à faire par semaine, je ne dépend pas de la météo pour les faire. Et puis, en regardant de plus près, il y a tout de même de bons avantages:

  • Je suis assurée de mes heures, donc de ma paie (mais c’était déjà évoqué avant).
  • Je profite d’un hébergement gratuit et pas besoin de payer pour la douche et la lessive.
  • J’ai mon propre frigo à la réception.
  • Mes jours de congés sont groupés: je finis le dimanche à 15h pour reprendre le mercredi à 13h, ce qui me permet facilement de partir en excursion un peu partout. Ce qui compense les journées de 12h que je fais le jeudi et vendredi.
  • Je peux aussi profiter des attractions touristiques avec des réductions, voire même gratuitement (je compte bien tester le wine tour gratuitement bientôt). J’ai accès à des musées gratuitement toujours. Et oui, pour pouvoir conseiller les clients, il faut connaître ce qu’il se fait!
  • Les managers sont sympas et arrangeants. Mes horaires ont été posées pour que je puisse aller au marché le samedi matin avant le boulot et à l’escalade (en théorie) après le boulot. Au bout de même pas un mois j’ai pu prendre 1 semaine de congés!
  • Je peux loger gratuitement dans les autres holiday park appartenant aux mêmes propriétaires.
  • Je suis à Nelson, soit à 45 min de Motueka, à 1h30 de Golden Bay (mes endroits favoris de l’île du Sud).
  • Je suis à Nelson, soit en bord de mer, et j’ai bien l’intention d’en profiter pour aller tester le kite surf!
  • Je rencontre plein de voyageurs, des nouvelles têtes tous les jours, tout en ayant mon espace pour moi toute seule pour me reposer et m’isoler quand j’en ai envie.
  • Enfin, je récupère la nourriture laissée par les clients, ce qui est vraiment intéressant par moment…
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Mon apéro du samedi soir est fourni!

Ce n’est pas le métier de mes rêves, je n’y resterai pas plus longtemps que le contrat (Octobre), mais en attendant les nombreux avantages obtenus font que je vais rester. Je prends cela plus comme une étude sociologique où je regarde le comportement humain et l’influence des facteurs environnementaux (niveau de vie, classe sociale, provenance géographique, etc.). Et surtout, j’espère bien réussir à économiser suffisamment pour ne pas avoir à retravailler dans ces conditions avant un bon moment…

Maintenant assez parlé de travail, promis les prochains articles seront sur le voyage, avec plein de belles photos!

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